Et si on respirait ? podcast video Gaëlle Cosnuau
Et si on respirait ?
Vous l'avez peut-être oublié, mais quand vous étiez bébé, vous respiriez exactement de la bonne façon. Ni trop, ni trop peu, au bon rythme, à la bonne profondeur, avec vos poumons mais aussi avec vos côtes et votre ventre.
Un acte pourtant si simple mais l'immense majorité des adultes ne savent plus respirer correctement. Vu son importance primordiale, il est indispensable de réapprendre ce réflexe de base.
Une bonne respiration est profonde. Nous respirons beaucoup trop « petit ».
Lorsque l'air reste au stade du thorax, le corps s'adapte en levant les épaules, créant ainsi des tensions.
Elle devrait être silencieuse, sans sifflement ni ronflement, ou tout autre bruit trahissant un obstacle à l'air et à un rythme lent et régulier. Respirer trop vite, c'est respirer mal.
Le mouvement de l'air dans les voies respiratoires doit être fluide, harmonieux et sans à-coups. Il faut passer au moins autant de temps à expirer qu'à inspirer.
Expirer à fond est essentiel car si on conserve de l'air vicié, on ne le remplace pas par du « propre ».
L’oxygène est une source essentielle de vie et d'énergie. Il est donc possible d'augmenter considérablement notre vitalité si nous respirons correctement.
Joan Borysenko, docteure en médecine et co-fondatrice au début des années 1980 de la Mind-Body Clinic à l'Université de Harvard présente la respiration en ces mots :
« Si vous désirez maîtriser en partie votre vie, apprenez à respirer à partir de votre diaphragme. Cela vous met automatiquement en position de relaxation. Quand vous provoquez cet état, votre fréquence cardiaque et votre tension diminuent, tandis que le taux de cholestérol et celui des lactates dans le sang augmentent. Vous diminuez la douleur, les possibilités d'allergies et d'infections. Vous accroissez le flux du sang vers le cerveau et sa périphérie. Vous êtes mieux connecté, plus conscient, et plus attentif, tout en restant calme. Il s'agit d'un moment parfait pour une introspection. Cet état vous aide à affronter les difficultés parce que votre angoisse s'atténue, vous devancez la dépression, et générez une auto-affirmation positive qui vous stimule pour effectuer des changements. Vous êtes capable de vous 'déconditionner' et de vous 'reconditionner'. »
Une personne normale et surtout les femmes ne respirent que de 20 à 40% de leur capacité pulmonaire totale.
Beaucoup de disciplines axées sur le bien-être et parfois votre spécialiste de la santé vous parleront de l’importance de mieux contrôler votre souffle.
Pas de secret ni de magie. La clé du succès et du progrès durable est la pratique et la persévérance. Cinq minutes par jour peuvent suffire pour voir déjà de grands changements. Aucune accoutumance, aucun effet indésirable. Juste un plus grand bien-être et une santé optimale.
Vous vous demanderez peut-être même pourquoi depuis si longtemps vous ne respiriez plus qu'à 20-40% de votre capacité pulmonaire totale, alors que maintenant vous pouvez enfin atteindre votre plein potentiel.
Une respiration complète et profonde agit favorablement sur tout l'organisme et la santé. Elle débarrasse le sang de ses impuretés et stimule le métabolisme.
Elle augmente la force de résistance, favorise la digestion et aide à contrôler la tension artérielle.
De plus, mieux respirer développe la puissance de la concentration, calme le système nerveux et fait éprouver un sentiment de paix.
Bonne nouvelle, ces techniques de respirations profondes peuvent se pratiquer dans toutes les positions, couchée, assise, debout ou en marchant.
Alors, pourquoi s’en priver ?
Respirer c'est vivre. Ré-apprendre à respirer, c'est ré-apprendre à vivre intégralement.
Gaëlle Cosnuau,
Maître en Yoga, professeure et formatrice de Yoga et Méditation, thérapeute en médecine complémentaire et alternative, auteure.
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