La marche consciente

En toute saison, vous savez à quel point la marche est un exercice bénéfique, sécuritaire, et accessible. Aujourd'hui,  je veux plus spécialement vous parler de ce qu'est la «marche consciente». Il est intéressant de savoir comment cette activité que nous avons appris à maitriser tout jeune, à laquelle nous ne pensons même pas accorder notre attention, peut se transformer en une pratique consciente, méditative, nouvelle et très puissante  ! 

La marche consciente


  • La première étape consiste, en silence et en mouvement, à porter l’attention sur le déroulement du pas et tous les éléments 
sollicités :
le pied,
le membre inférieur,
l’appui et les changements,
l’équilibre et la verticalité,
la respiration,
le balancement des bras,
le corps en mouvement.

Il faut aussi synchroniser le mouvement et le souffle (inspirer sur quelques pas, expirer de même), et prendre conscience des sensations du corps en mouvement dans l’espace, ainsi que des perceptions du vent, de l’air sur la peau (frais - chaud, sec - humide, lourd - léger…).
On peut aussi écouter les bruits extérieurs et internes, sentir l'espace autour de soi et en soi, regarder et sentir la nature (couleurs, formes, mouvements, bruits…)

Cette pratique intéresse et focalise le mental sur un ou plusieurs objets, ceux que les sens permettent de percevoir. Elle favorise aussi une meilleure coordination des mouvements apportant régularité, harmonie et fluidité.
Elle permet d’entrer en relation consciente avec soi-même, de développer et d’approfondir cette observation, notamment celle du moment présent qui permet d’enregistrer et de soulager tensions et douleurs.
Cette attention peut se développer, s’élargir et s’affiner pour favoriser l’ouverture intérieure et extérieure ; elle focalise le mental et en lui donnant des éléments d’observation et de concentration, elle le calme d’une façon indirecte, douce et tranquille ; ainsi, le flot des pensées diminue et les fluctuations mentales deviennent plus conscientes, ce qui favorise le silence intérieur.

  • La deuxième étape consiste à pendre conscience du fait d’être attentif à tout cela. 

C'est alors que la double conscience apparaît : conscience de celui qui exécute et de celui qui observe, acteur et témoin de l’action.
Grâce à cet observateur, on peut avoir conscience des mouvements mentaux qui se manifestent habituellement de façon inconsciente.
Comme le mental vagabonde sans cesse, l'attitude du témoin nous permet simplement d’enregistrer et d’accepter la pensée, la sensation ou l'émotion perturbatrice qui apparaît et nous distrait.
Ensuite, il est possible de revenir aisément et consciemment à la pratique.
La marche devient donc une véritable méditation dans l'action, générant un fort sentiment de contentement, de ravissement et de plénitude.

Le travail en alternance gauche - droite, le mouvement et la conscience du mouvement équilibrent ida et pingala, introversion et extraversion. La répétition, la régularité et la tranquillité du pas pratiquées avec conscience stimulent le système parasympathique, favorisant ainsi la sécrétion de sérotonine, substance tranquillisante. De plus, le système sympathique se trouve freiné, et c'est lui qui sécrète l’adrénaline, l'hormone du stress. Ainsi, la marche consciente engendre une relaxation active profonde, diminuant le stress et augmentant la résistance aux infections, favorisant le sommeil, calmant les émotions et apportant une grande détente mentale.



(Source, extrait de le Yoga et la marche : http://yoga.eklablog.com/le-yoga-et-la-marche-a385347 )

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