Yogi Daniel Gauthier


1. Vous souvenez-vous la première fois que vous êtes
allé à une séance de Yoga ?

Où et quand était-ce ? Vous souvenez vous du contexte, avec qui,
quel sorte de Yoga , dans quel type d'endroit ?


Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais dix-sept
ans, je m’en allais sur mes dix-huit! J’avais annoncé à
ma mère que je n'irais pas au Collège étudier le cinéma.
Je voulais, plutôt m’en aller devenir professeur de méditation
transcendantale (MT).
L’Académie du Château Lac Beauport
(voir page 12) avait accepté
que j’y travaille pour 10$ par semaine (logé, nourris – physiquement
et spirituellement!) et c'était tout ce dont j'avais besoin.. Puis, un
des directeurs de la place m’avait dit, qu’en plus de méditer,
je devais faire des asanas.
"Des quoi?" lui dis-je.

2. Qu'aviez-vous pensé face au Yoga à ce
moment là ?
"Des exercices" me répondit-il.

-Moi, faire des exercices d’éducation
physique ? me demandais-je.

Je me disais que j’irai au moins une fois pour
voir qu’est-ce que ça faisait des asanas en Octobre 1977... pour
contenter le directeur de la place qui insistait! Le conditionnement
physique et moi n’allaient pas de pair.

3. Pourquoi avez vous eu envie de continuer , de reprendre,
(ou de devenir professeur : si cela s'applique à vous) ?

Puis, force de réaliser que c’était le « fun »
de faire des séquences au sol, j’ai continué… malgré
moi (petit sourire en coin). Je dis malgré moi, même si j’aimais
ça, parce que je sentais, auprès des « patrons » de
la MT, que je devais continuer en yoga, que cela faisait
partie des séquences et de la routine de l’Académie. De plus,
j’avais comme l’impression naïve que le directeur vérifiait
sournoisement si je continuais la pratique des asanas!

C’était comme si je « devais » pratiquer le yoga si je voulais continuer
de vivre dans cet "ashram/hôtel/académie" de méditation!

Donc, dans ce temps là, je ne réalisais pas tout à fait toute
la profondeur des postures et de la pratique du yoga dans sa totalité.
Puis, j'ai pratiqué, seul, sans côtoyer les cours et écoles de yoga.

C'est à l'âge de 50 ans que je me suis "réveillé",
me disant que je devrais bien faire quelque chose avec ce yoga!

J'ai donc suivi une formation de base (disons-le, très de base) de 300 heures pour apprendre
à enseigner. J'aurais pu continuer à apprendre, sauf que j'étais pressé d'enseigner.

4. Quels sont les bienfaits majeurs que vous retirez
du Yoga?

Pendant longtemps, j’étais tellement endormi spirituellement,
que je ne me rendais vraiment pas compte des quelconques bienfaits du yoga.
La méditation transcendantale était telle que je pratiquais deux
fois par jour, matin et soir. En fait, pour moi, la MT, le yoga, les asanas
et le pranayama
étaient des échappatoires. Je fuyais les échecs que j’avais
vécus dans mon ancienne vie. Échec à l’école.
Échec avec les filles. Échec socialement. Échec, échecs,
échecs. Vous savez quand on sent qu’on ne « fitte »
pas nulle part, qu’on pense qu’on vient d’une autre planète
et que les autres n'agissent pas de la même manière que nous!

Donc, les bienfaits, je les vivais… Inconsciemment et consciemment, je voulais
continuer car je ne vivais plus ces désappointements que je connaissais
trop bien, je vivais et respirais dans le bien-être.

5. Comment vous sentez-vous quand vous arrêtez
de pratiquer sur une longue période ?


J’ai arrêté de pratiquer pendant une bonne dizaine d’années.
En fait, je pratiquais de façon irrégulière. Je m’étais
marié, j’avais laissé la MT et je vivais ma raison d’être:
Être le père de l'enfant que j'aurais voulu avoir, c'est du yoga
en soi, hein! En fait, voyez-vous, j’avais décidé, à
l’âge de 18 ans, qu’une seule chose m’importait : ÊTRE.


Par contre, on oublie sa raison
d'être
quand on est endormi! Même si je ne pratiquais pas le
yoga dans sa forme traditionnelle, j’ai presque toujours continué
à méditer. J’ai rencontré un maître qui m’a
enseigné des techniques simples et puissantes d’éveils qui
étaient, en quelque sorte, une synthèse des 8
bras du yoga
.


6. Quel sorte de Yoga préférez-vous ? Nadis Yoga selon Bob Moore.
Il n’y a pas que Sushuma,
Ida et
Pingala
qui transporte notre prana dans le corps vers Sahasrara!
Il est dit, dans les textes védiques, qu’il y a quelque chose comme
70,000
nadis
(Je ne les ai pas comptés!) ou courants d’énergies
qui circulent dans le corps humains.


Donc, je pratique beaucoup le Nadi Yoga
qui me permet d’explorer mon corps en passant par différents centres
vortex (chakras primaires, secondaires, tertiaires) et ainsi améliorer
tous les aspects de ma personne. Corps physique, corps émotionnel, corps
spirituel. En fait, ces exercices touchent les 5 Koshas
tel que décrit dans les védas.
Ainsi, nous pouvons toucher et améliorer (voire renforcer) la lucidité,
la compassion, la clarté d’esprit et j’en passe via ces exercices
simples (et compliqués) de Yoga des Nadis. Cela ce fait par la concentration,
la méditation de type « Japa » (répétition de mantras) et la contemplation.


7. Quel sorte de Yoga aimeriez vous essayer, découvrir ?

En réalité, avec ce chemin spirituel que je poursuis, ma démarche
est telle que j’obéis aux rêgles (Yamas
et Niyamas
) de bases du chemin du yoga : Une pratique, une tendance, une
voie! C’est notre prof Hervé Blondon de l'École de hatha
yoga Satyam
qui nous répétait sans cesse cette phrase.

Daniel Gauthier

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